Le service social inter-entreprises : un soutien aux collaborateurs et managers en difficulté

Parmi les difficultés rencontrées par les salariés, celle de parvenir à concilier vie professionnelle et vie personnelle arrive régulièrement en tête.

Les sondages et les baromètres sociaux menés sont unanimes sur ce point.

Constat sans appel, la crise sanitaire du COVID-19 est venue alourdir et multiplier les problématiques, tant à la maison qu’au travail.

Le taux de pauvreté des salariés en forte croissance

Historiquement, il existe de fortes disparités face à l’endettement selon les catégories socioprofessionnelles des collaborateurs.

Les personnes surendettées en France représentent 60,5 % des actifs, appartenant pour 33,1% à la catégorie des employés, dont 27,4 % d’entre eux sont en CDI.

En 2017, parmi les 2,1 millions de travailleurs pauvres* : 1,6 million sont salariés. l’Insee a ainsi observé une augmentation de 181.000 personnes pauvre en emploi versus 2016.

Suite à l’apparition du COVID-19, l'endettement des salariés les plus fragiles a très rapidement pris de l’ampleur et représente à ce jour pour de nombreux collaborateurs un dangereux fardeau.

Décrété pendant près de deux mois pour endiguer l’épidémie, le confinement a eu pour conséquence de dégrader les conditions de vie de millions de ménages.

Des salariés dont la situation familiale est de plus en plus complexe

L’accroissement des divorces (130 000 en moyenne prononcés chaque année), mais également l’augmentation des familles monoparentales /recomposées rendent généralement plus difficile l’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle.

La crise du COVID-19 a souvent mis à rude épreuve la vie des couples, la vie des familles, mais aussi celle des plus vulnérables.

Les impacts des problématiques personnelles sur la productivité

Tout DRH/RRH connait la situation particulièrement délicate d’un collaborateur en cours de séparation, ou celle d’un salarié qui demande une avance de façon récurrente ou systématique chaque mois.

Les acteurs de la sphère RH, plus que jamais à l’écoute des collaborateurs, sont parfois démunis face aux difficultés d’ordre privé des salariés, mais aussi face aux difficultés des managers à gérer les situations - ponctuelles ou chroniques – d’employés en détresse.

Les répercussions sur le temps passé au travail sont quant à elles multiples : perte de productivité, de qualité, mais aussi augmentation du temps passé sur des sujets d’ordre personnel (internet/appels téléphoniques).

L’absentéisme au cœur des préoccupations

Le nombre de jours d’absences déclarés par salarié a quasiment doublé en quatre ans.

Le caractère imprévisible des absences pour arrêt maladie est contraignant et représente un coût certain.

Fréquemment, dans les cas d’arrêts de travail qui se prolongent, les relations avec le collaborateur absent se raréfient, et il est excessivement difficile de garder le contact et préparer correctement un éventuel retour au travail.

Le service social inter-entreprises : un relais professionnel externalisé

Véritable outil de qualité de vie au travail et de réduction des risques psycho-sociaux, le service social inter-entreprises accompagne les salariés de façon confidentielle pendant, mais aussi hors temps de travail.

Les assistant.e.s social.e.s auprès du personnel (dont la profession est réglementée) conseillent, accompagnent les salariés en toute confidentialité dans leurs démarches auprès des institutions & organismes.

Référencés au répertoire national des d’identification des professionnels de santé (code ADELI), ces travailleurs sociaux pas comme les autres interviennent en fonction des besoins dans plusieurs entreprises, sur site, mais également et plus que jamais, lors de permanences téléphoniques.

Le service social inter-entreprises intervient sur les difficultés administratives et sociales du quotidien.

Recherche de logement, difficultés financières, séparation, mais aussi maladie, addiction, problèmes liés à un parent vieillissant, difficulté à effectuer une demande administrative complexe…

De plus en plus d’entreprises de toutes tailles font appel à ce service dans un souci d’offrir un accès à un accompagnement professionnalisé, longtemps méconnu du plus grand nombre.

Il est important de garder à l’esprit que n’étant pas considéré comme public prioritaire, les personnes en emploi ont aujourd’hui du mal à être reçues par les travailleurs sociaux des conseils départementaux.

Les managers peuvent aujourd’hui, dans leur entreprise, et dans le cadre de leur rôle de manager, orienter les collaborateurs en difficulté vers un.e assistant.e social.e spécialisé.e en entreprise, diplômé.e d’état et soumis.e au secret professionnel.

* Définition Insee : personne travaillant mais dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté monétaire annuel (donnée 2017 : 867 euros)

Cet article a été rédigé par Nelly Ducasse, fondatrice, du cabinet DUCASSE .

Elle exerce ses missions pour différentes entreprises, de la PME au grand groupe.

En plus de ses missions d’assistante sociale inter-entreprise, Nelly apporte son expertise dans le conseil en Politique Handicap. Elle accompagne les employés rencontrant une problématique médicale, mais également les services RH dans le cadre de leurs obligations légales en matière de handicap.

Retrouvez en article téléchargeable, un focus sur l’accompagnement en Politique Handicap mené par le cabinet DUCASSE, dont les prestations sont déductibles de la taxe AGEFIPH.

En savoir plus sur le cabinet Ducasse : https://cabinet-ducasse.fr/