Nouvelles générations : leurs motivations au travail

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Cher.e.s lecteurs.trices, nous avons fait le choix d’aborder la question de l’intergénérationnel sous l’angle des principaux concernés.
C’est donc Alexia, jeune stagiaire de la génération dite « Z » qui nous fait part de son témoignage.
Nous avons décidé de laisser intact ses propos, quitte à heurter les pensées des générations « Y » voire « X » que nous sommes.
Rassurez-vous, cela n’aura pas d’impact sur sa notation, elle a déjà été rendue !

Bonne lecture !

Dure, dure la vie de stagiaire

La fin de mon stage approche et ma dernière mission : rédiger un article sur les aspirations et les motivations des nouvelles générations… Au sein de chaque génération, il existe bon nombre de manières de penser, en faire une généralité serait une erreur. Dans cet article, je parlerai donc de mon point de vue et de celui des personnes  interrogées.

Posons le cadre (mais pas trop quand même)

Née à la fin des années 90, je suis paraît-il de la génération Z. Ma génération fait souvent grincer des dents. Nous avons ainsi le droit à des commentaires condescendants sur quelques-unes de nos aspirations. Parmi celles qui nous valent un petit ricanement ou des blagues franchement pas drôles ? La protection de l’environnement, les questions d’identité … mais également le rapport et les aspirations au travail.

Pendant longtemps (et encore aujourd’hui) j’ai vu mes parents vivre pour leur travail. Entre les appels pros et la lecture de mail tous les jours, même en vacances, je pensais (à tort) que c’était normal. Suite à mes quelques expériences en entreprise, je constate que cette situation n'est pas normale et c’est précisément ce que je veux fuir pour le reste de ma vie professionnelle. Si je sais ce que je veux et surtout ce que je ne veux pas, il est encore difficile pour une partie des recruteurs de comprendre cette démarche.

Les Z parlent aux X / Y

Voici une liste non-exhaustive de mes motivations dans la vie professionnelle (et celles de certaines de mes connaissances) :

  • Organiser son temps de travail

Après avoir connu le travail en usine et dans une grande chaine de magasin d’ameublement, je me suis jurée de ne plus jamais travailler pour un employeur qui m’obligerait à badger. À la suite de ces deux expériences, il était clair pour moi que la contrainte des horaires serait le facteur rédhibitoire qui me pousserait à refuser un travail. Avoir une flexibilité des horaires, permet, selon moi, une meilleure productivité et une conciliation vie professionnelle et vie personnelle non-négligeable. En France malheureusement, nous en sommes encore au contrôle des heures ou l’on arrive et quitte l’entreprise. La situation évolue, mais encore trop lentement. Pourtant donner la liberté aux salariés de s’organiser, c’est leur montrer que l’entreprise/la direction leur font confiance.

  • Intérêt des missions

J’aime travailler, mais j’aime travailler sur des projets pour lesquels j’y vois un intérêt. Passer du temps sur des tâches pour lesquelles je n’y vois pas d’intérêt et qui n’apportent rien à la société (selon moi), cela ne m’intéresse pas. Je veux exercer un travail qui a du sens et pour lequel se lever le matin serait un plaisir. Ce besoin d’avoir des missions avec du sens est beaucoup ressorti dans le discours des personnes interrogées. Je crois que ce besoin n’est pas seulement une aspiration de la génération Z, peut-être est-ce le point commun entre toutes les générations.

  • Convivialité

Quoi de plus motivant que de venir travailler dans un espace où il fait bon vivre, où employés et managers s’entendent bien ? Points communs de toutes mes expériences en entreprise : la convivialité et la bonne humeur au sein de l' équipe. Pour moi, c'est un véritable moteur pour continuer, même quand les tâches sont répétitives et deviennent lassantes. Si on peut difficilement évaluer la convivialité lors d’un entretien d’embauche, il n’en reste pas moins un levier de motivation non-négligeable pour intégrer une entreprise.

La liste pourrait être plus longue mais ce sont, pour moi, les trois motivations qui me pousseraient à choisir une entreprise, plutôt qu’une autre. Évidemment les aspirations et les motivations des personnes dépendent beaucoup du vécu, celles-ci devraient être prises en considération. On parle si souvent d’égalité, mais je pense que l’égalité entre les personnes ce n’est pas de donner exactement les mêmes choses à tout le monde. L’égalité c’est de savoir s’adapter aux besoins des autres. Que ce soit le besoin de responsabilité, le besoin de reconnaissance, l’argent, le temps libre, la liberté… pourquoi ne pas offrir aux salariés ce dont ils ont vraiment envie, et ainsi les fidéliser et les rendre acteur de leur vie professionnelle ?

Sens de l’humour exigé

"Et toi pourquoi t'as démissionné" ?  Ou comment tourner en dérision les motivations des nouvelles générations et l'organisation des entreprises ... Pour cette expérience, le sens de l'humour et la lecture au 5e degré sont requis !https://www.youtube.com/watch?v=NFSL_bygqlQ

Recruteurs : ne repartez pas les "mains vides"

Si les efforts d’adaptation aux générations doivent se faire des deux côtés, pourquoi ne pas commencer par l’initier ? Une suggestion : demandez lors d’un prochain entretien d’embauche quel serait pour lui l’entreprise idéale ? Vous pourriez être surpris des réponses …. Et elles vous donneront certainement de bonnes pistes pour bien « cohabiter ».

Rédigé par Alexia en 3e année d'école de management, super-stagiaire 2020 (c'est pas elle qui le dit, c'est ses maîtres de stage)